Triathlon Breizhman - sam 3 août 2013 - part III, la càp

A moi les 20 kms de course à pied, et là je pense que mon erreur a été de trop réfléchir, le tout avait été bossé en entraînement et c'est en déconnectant le cerveau et partant sur un rythme sûr, sans se poser de question, que ça fonctionnait le mieux.

La course à pied commence avec de bonnes sensations, les jambes répondent étonnamment bien et le reste du corps aussi, bonne foulée, bonne posture, impression de légèreté, pourvu que ça dure. Du coup je double quelques gars assez facilement. Faut dire que le parcours plat sur chemin stabilisé et presque totalement ombragé est propice aux bonnes sensations et salutaires après un vélo aussi casse-pattes.

1ère erreur donc, je commence à réfléchir, à me dire que je suis peut-être partie un peu vite, encore plus lorsque, dès le premier km, je ressens un début de crampe au niveau du vaste interne gauche. Je décide alors de cavaler moins "solide", plus en souplesse, pour éviter qu'il ne se verrouille.

Vers le km 2,5 1er ravito, je compte n'en louper aucun et adopter mon mélange coca (enfin Breizh-Cola) - eau habituel. Peu après, pause technique dans les bois pour courir sans gêne, reste 17km, autant se délester et se sentir encore plus légère; plutôt bon signe, ça signifie que je ne me déshydrate pas; tant pis pour la perte de temps, par contre tant pis aussi pour le cassage de rythme... avec des "si"...

Ensuite une femme me double à bonne allure et me lance avec bienveillance " pas d'inquiétude, je suis en relais". Le 1er tour de 5km autour du lac achevé, aucune idée du chrono, juste étonnée qu'il n'y ait pas de bracelet, collier ou chouchou validant la boucle effectuée, le tapis de chronométrage remplira cette fonction.

Malgré mes réguliers relâchements, le début de la fin arrive dès le km 7: un genre de point de côté au niveau de la clavicule gauche me stoppe dans mon élan, je décélère, serre les dents, tente de souffler, de me détendre jusqu'à me mettre à marcher... rien à faire, la douleur aigüe persiste. Et le ravito du 7,5 n'arrangera pas mon cas puisque les bénévoles attendent un apport d'eau et pour l'instant il n'y a que du coca pur à boire. Résignée, je poursuis en marchant et tente de trottiner à nouveau. Ca ne passe toujours pas. Ca commence à m'agacer sérieusement.

C'est au moment où je tente des étirements, entre le km 8 et 9, que Virginie me passe, elle en est également au 2ème tour. Je décide de surpasser la douleur et de la suivre à quelques mètres et m'arrêterai plus longtemps qu'elle au ravito du 10ème km pour la perdre de vue définitivement; l'a l'air bien à l'aise la NiNi, de bonne augure pour son IM à Vichy.

La douleur s'estompe et passe avant qu'une autre ne prenne le relais entre le km 12 et 13 et elle ne me quittera pas jusqu'à la fin: crampes aux 2 mollets avec comme des décharges électriques lancées régulièrement. C'est ainsi que je trottinerai encore les 7kms restants en m'arrêtant à chaque ravito ne me privant pas de discuter... la course est pliée, le chrono est désormais secondaire, je suis venue me faire plaisir, je sais que je finirai, doucement certes.

Sur la dernière boucle, il ne reste que peu de concurrents, autant dire que je me sens seule. Dans la légère inclinaison montante menant à l'arrivée, je me paierai même le luxe de marcher afin d'assurer un passage de la ligne d'arrivée en trottinant ;-)

Là, je me poserai 5' sur un rocher pour reposer les gambettes avant de me diriger vers un ravito final bien achalandé où je picorerai 2h durant en regardant la course M partie vers 16h au soleil. J'avoue que je n'aurais pas refusé un massage, car les muscles refroidis le soir venu, les mollets étaient bien raides et douloureux.

Pas mécontente de cette drôle d'expérience:

- natation: déçue qu'elle ait été écourtée par l'orga', de l'aisance et de la confiance grâce à un entraînement de qualité - merci à Michael, Yves, Bertrand, Antoine... et Estelle pour tous les conseils;

- vélo: bien casse pattes mais sans réel coup de mou ni hypo, côté entraînement faudra que je me rentre un peu dedans de temps en temps pour progresser,

- course à pied: dommage pour les crampes qui me relèguent loin de mon maxima visé, à savoir 2h.

Un triathlon plaisir malgré tout, qui me réconcilie avec le longue distance. Une 1ère édition réussie car agréable (par son cadre notamment) même si de nombreuses choses sont à revoir, et on sent une équipe d'organisation dévouée et à l'écoute prête à relever le défi d'une seconde édition en considérant toutes les améliorations à apporter. Merci à eux!

J'ai également apprécié découvrir une région, voir d'autres têtes côté athlètes, à noter une équipe arbitrale présente, discrète et agréable.

Merci aux amis et à la famille pour les ondes positives ;-)

Bref, un triathlon en décontraction!

Infos: site web organisateur

Chrono et classement: 6h 00' 01" ... j'aurai pu faire un effort pour passer sous les 6h lol

4ème SEF sur 5 SEF, 7ème femme sur 9.

Natation (entre 1800 et 1900m avec une attente d'une distance et donc allure d'un 3000m) --> 31' 41"

T1: 1' 05"

Vélo (84km): 3h 10' 38"

T2: 00' 51"

Course à pied / Marche à pied^^ (20km): 2h 15' 48"

Comments

[nadia]

bravo, pas facile quand même ... tu penses pas que le vélo t'as un peu entamé pour la CàP ... car les conditions venteuses ne facilitent pas les choses ... et bonne continuation pour la suite.

[justaglimpse]

merci; oui, c'est certain le vélo prend de l'énergie; cela dit, les jambes étaient vraiment au top les 1ers kms en course à pied, donc je pense plus au manque d'entraînement.

[Anne]

Ouch bug technique ! Bien casse pattes. Bravo !!

[justaglimpse]

Merci ;-)
Partie vélo casse pattes, partie càp ultra plate!
Je pense que les crampes proviennent d'un manque d'entraînement adapté au semi.

[Anne]

Tu as super assuré la miss !! Ce tri avait l'air bien cass