Gloria Ironman 70.3 Turkey - dim 25 oct 2015

4 Novembre 2015, 21:42pm

Publié par justaglimpse

Un triathlon tout neuf en Turquie idéalement placé au beau milieu des congés scolaires de la Toussaint, le prétexte rêvé, d'une part pour profiter de vacances d'été en décalé, breaker au soleil, découvrir une infime partie de ce vaste pays le temps d'une quinzaine, et d'autre part pour prolonger la saison de triathlon, un plaisir toujours trop court à mon goût :-)

Me voilà inscrite à la 1ère édition du Gloria Ironman 70.3 Turkey du côté d'Antalya, mon premier labellisé IM, et mon 7ème triathlon en 2015.

Gloria Ironman 70.3 Turkey - dim 25 oct 2015

Pour le coup, mise à part le triathlon CLM LD de Laneuveville mi-septembre, depuis début juillet, les entraînements natation et course à pied se sont réduits à du simple entretien, et le vélo a été délaissé totalement en septembre-octobre en raison d'une charge professionnelle importante... espérons que les jambes se souviennent des belles sorties vélo printanières... je vérifierai la disparition des muscles dédiés au bike lors d'une petite sortie 10 jours avant le D-day... et je me flinguerai définitivement les gambettes 4 jours avant la course lors d'une belle sortie vélo dans les montagnes turques ;-)

Logeant au centre historique d'Antalya (mignon comme tout et animé), la veille du triathlon direction le site de la course à 45km de là, à Belek précisément, le tout à vélo... un peu épique avec traversée de routes inondées en raison d'un déluge le jour précédent, et passage sur des 2 et 3 voies... dossard retiré, vélo déposé, Carole, une amie d'Estelle domiciliée à Antalya et également engagée sur la course, nous véhicule pour le trajet retour, et nous donne RDV pour le lendemain matin pour retourner à Belek pour prendre le départ. Super sympa à elle!

Au moment du coucher, je n'ai pas l'esprit tranquille, l'heure change en France, mais en Turquie le passage à l'heure d'hiver a été décalé de 10 jours. Je me réveillerai quasiment toutes les heures de la nuit pour checker que tout est ok. 10' avant le réveil officiel, programmé à 5h15', je me lève, j'active le wifi et là, mon sang ne fait qu'un tour, un message de Carole s'affiche: "Hey, il est 6h!". WTF?! Le téléphone portable a modifié automatiquement l'heure alors qu'il ne devait pas... direct, 6h10, habillage, lentilles sur les yeux, p'tit déj' sommaire envoyé, appel d'un taxi, speedage du conducteur loin d'être nerveux à coup de "go, go, go!" 50km durant... le parc à vélo ferme à 7h30, le départ est donné à 8h, ça serait vraiment c** d'être venue jusqu'en Turquie pour un triathlon et d'en louper le départ. Arrivée à temps au parc à vélos, pas le temps de stresser pour la course en elle-même! Merci encore à Carole pour son message matinal, sans lequel je n'aurais certainement pas percuté que l'heure était faussée. J'apprendrai plus tard que nous aurons été nombreux à avoir fait les frais de nos mobiles!

Zouh, combi enfilée, direction la mer... mouvementée...

Le départ des pros est donné. Le notre, en masse de 1300 athlètes, suit 5' plus tard.

1900m natation: en attente dans un sas plutôt étroit, le départ en masse s'effectue en toute fluidité, quasi à la file indienne. Ça évite les croisements immédiats de trajectoires, j'apprécie. Ce n'est pas nouveau, je ne suis pas du tout du matin en natation, ma fréquence de bras est digne d'un OFNI et je me laisse bercer par les vagues plutôt régulières. Moi qui rêvais de nager dans des eaux cristallines, les orages de la veille les auront transformées en soupe brunâtre :-( Entre la couleur de l'eau et les bouées qui jouent à cache-cache avec les vagues, j'en perds quelques repères visuels. Je ne parviens pas à dompter ces vagues et à trouver mon rythme.

La sortie à l'australienne me permet de checker qu'il y a un bon nombre d'athlètes bien plus en galère que moi. Concernant ma natation, on repassera, moi qui aime nager, je suis soulagée d'en finir. Ma seule satisfaction, parvenir à ôter le haut de la combi' simultanément à la sortie de l'eau, mdr. Chrono: 33'33

T1: RAS, habillage et traversée du PAV que je trouve bien plein encore^^, 4'15

Vélo, 90km, 650m den+

Suite aux intempéries de l'avant-veille, l'organisation a su rebondir pour modifier légèrement le parcours. Nous commençons par des portions plates parfaites pour se ravitailler et se poser au mieux sur le vélo. Le parcours est entièrement fermé à la circulation, parfaitement jalonné et sécurisé (présence impressionnante des forces de l'ordre).

En mode ravitaillement ;-)

Le parcours nous emmène vers les cités antiques d'Aspendos, puis sur les hauteurs en direction du Canyon de Küprülü. Très rapidement, nous sommes amenés à gérer un passage délicat: la traversée d'un pont historique avec dalles glissantes immédiatement suivie par quelques mètres sur gravillons... à noter, la parfaite signalisation en amont amenant les triathlètes à se relever du prolongateur et à modérer l'allure. La fin de zone est également très bien signalée. Ce sera aussi le cas lors de la traversée d'une ville pavée.

Nous nous retrouvons ensuite dans l'arrière pays sur une partie ascendante... bien assez à mon goût vu les jambes du jour. Le paysage est bien sympa. En sens inverse, les pros, en pleine descente, filent à vive allure; j'observe pour voir si je reconnais des amis. Peu avant la fin de la grimpette, Carole me rattrape, nous échangeons quelques mots en français, ça fait du bien au mental... oui, toute la course, que d'échanges en anglais avec toutes les nationalités présentes, et aussi beaucoup d'encouragements de tous, les Français sont visiblement bien appréciés par les locaux. Allez, je me concentre un peu et j'appuie un peu sur les pédales... comment ça, ce n'est pas une simple balade bucolique ;-) ?

A nous le demi-tour, le second ravito, très bien fourni en quantité par un grand nombre de bénévoles, et c'est parti pour la descente à fond les ballons, quasi sur les prolongateurs tout du long. Puis virage à droite, passage d'un p'tit pont, nous nous retrouvons sur une p'tite route, un peu sauvage comme je les aime, ça grimpe, ça tournicote et ça descend sans cesse, c'est ludique. Juste pas rassurée quant au risque de crevaison lors de 2 reprises où nous nous retrouvons à vitesse zéro à contourner à la file indienne des routes inondées.

Nous repassons par la ville aux pavés et les longues lignes droites plates où je me retrouve un peu esseulée. N'ayant pas reconnu le parcours, je déchausse... 2km avant T2... et pédale les pieds sur les chaussures... rhhh. Chrono: 3h01'12

T2: 2' tout pile

Course à pied, 21,1km

Le parcours plat s'effectue en 2 boucles en A/R avec arrivée sur le stade. J'ai hâte de voir si je suis capable de courir sans m'écrouler totalement. Pour l'instant tout va bien. La météo est toujours idéale, pas de vent, ni trop chaud, ni trop froid, peu d'humidité dans l'air. Je décide de partir prudemment et de courir en aérobie, quitte à accélérer sur les 5 derniers kms.

J'encourage les amis que je croise. Les ravitos tous les 2km sont très bien fournis. Au premier, je tente de boire en courant et je manque de me noyer dans ma propre boisson... les ravitos suivants, je les passerai en marchant. Dès le début, je ferais bien une pause pipi, je cherche des toilettes... en vain. Je me dis que c'est un bien pour un mal, au moins je ne couperai pas mon rythme de course. Se suivent passage en ville et traversée d'un golf bien vert, le climat est serein, j'apprécie et m'amuse réellement.

Au bout du 1er tour, j'ai les frissons au passage sur le stade.

L'allure est constante, je ne fléchis pas, je suis à l'aise, je continue à savourer cette course qui se passe bien finalement. Vers le km14, les jambes commencent à être un peu plus lourdes à emmener, rien d'inquiétant, ça passera en moins d'1km et ça repartira de plus belle. En prévention, je me ravitaille toujours au mieux et choppe un peu de sel pour prévenir des éventuelles crampes. Pas de souci cardio-respi, suis vraiment en dedans, ni de souci gastrique :-) Allez, vers le 15ème, je me concentre un peu plus, commence à aller chercher quelques athlètes et en garde d'autres plus rapides en point de mire.

La ligne d'arrivée approche, go, go, go! Aucun doute quant à son issue... un seuil a été franchi depuis 2 ans... et il y en a plein d'autres encore! Tout cela reste très perfectible, l'essentiel aura été le plaisir de participer à ce dernier triathlon 2015!

Chrono: 1h50'50